Que fait-on dans un stage de Tantra ?
Il est assez difficile de décrire un stage type de Tantra car chaque stage est unique. On ne peut pas vraiment expliquer un stage par des mots, un stage est une expérience qui se vit.
Au début cela peut paraitre assez déroutant et surprenant. Alors si l’on voulait être le plus concret possible on pourrait commencer par décrire le Tantra par quelques grands principes fédérateurs parmi lesquelles les 3 grandes clés : la respiration, le mouvement, le son. Il s’agit essentiellement d’éléments fondamentaux en lien avec l’expression corporelle. Réapprendre à écouter son corps est le fondement même de la doctrine Tantrique qui repose sur l’idée de permettre à l’individu d’exprimer sa vitalité grâce à son énergie dont il ne mesure pas le plus souvent l’étendue. Bloquée par des systèmes d’éducation très conventionnels, des expériences de vie difficiles, les carcans de la société, cette énergie est souvent refoulée au fond de soi un peu comme si on avait mis un couvercle sur un volcan endormi. Il s’agit donc d’éveiller cette puissance au travers des clés qui sont proposées et qui se présentent comme les outils indispensables à la mise en œuvre de cette réappropriation.
La respiration
La majorité des individus ne sait pas ou plus respirer et pense que l’on respire uniquement par le nez de façon automatique et sans s’en rendre compte. La réalité est bien plus complexe que cela. La qualité de la respiration (volume d’air respiré, intensité du rythme…) sont des éléments tout à fait déterminant pour la mise en condition de son corps. Pour vous donner quelques exemples : ralentir le rythme et le volume de sa respiration aura par exemple tendance à vous vous endormir et à ralentir votre corps dans son ensemble. Au contraire augmenter le volume et le rythme aura tendance à vous exciter voir même à provoquer des étourdissements dans certaines conditions. La maitrise de cette composante est donc un premier élément déterminant à prendre en considération lorsqu’on souhaite s’initier au Tantra.
Le mouvement et le toucher
C’est probablement la clé la plus sacrifiée sur l’autel des conventions sociales. Bouger trop vite ou trop près est habituellement vécu comme une agression lors de nos interactions avec les autres. De même, mettre de l’intensité dans le toucher à l’autre peut être considéré comme de la violence. Enfin, savoir où toucher est également un facteur très sensible dans la relation à soi et aux autres qui peut être source d’incompréhension voir de conflit. L’intention donnée au mouvement est un point très important du Tantra d’autant plus que le geste effectué peut être reçu d’une façon totalement différente par l’autre. Apprendre à se connaitre et à comprendre ses interactions par le geste est un pas supplémentaire vers l’harmonie.
Le son
La plupart des gens ont appris à ne pas faire de bruits pour ne pas gêner les autres mais ils se sont par là même oubliés eux-mêmes. La voix qui offre une telle richesse d’expression n’est plus utilisée que de façon neutre pour parler de façon monotone. En réalité, elle permet d’exprimer une multitude d’états. La variété des sons qu’elle propose, rapide et régulier ou lents et chaotique, sa capacité à monter dans les aigus ou à descendre dans les graves, sa capacité à n‘émettre que très peu de son par le chuchotement ou au contraire monter très haut dans les décibels par le cri sont autant de richesses très intéressantes. C’est en se réappropriant ce son que l’on apprend à trouver ou retrouver des sensations jusque-là perdues ou inconnues comme le son de la joie, de la tristesse, de la colère, de l’amour ou tout autre état de conscience.